Auteur : Laurent /

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Samedi 4 juillet nous quittons le Jam Hostel de Kyoto, direction Takatsuki. (oui je sais, moi aussi j’ai eu du mal à le dire au début!)
Nous avons eu une réponse positive d’un couchsurfer. Il habite entre Osaka et Kyoto. Il s’appelle Shinya. Il a 43 ans et habite une petite maison dans un quartier pavillonnaire.
Arrivée 13h00 à la gare de Tonda, je lui passe un coup de fil d’un téléphone public (oui ça existe encore ici) et il arrive cinq minute après. Présentations rapides et nous partons à pieds jusqu’à chez lui, sous un soleil écrasant. Il a la galanterie de porter le sac d’Alex.

Nous arrivons chez lui et il nous fait visiter rapidement sa maison. Cuisine, toilettes, salle de bain, une salle à manger et deux chambres en haut. Il nous dit qu’il attend aussi trois suédois qui vont bientôt arriver. Il nous indique notre chambre en haut, avec air conditionné (il y en a dans toutes les maisons au Japon) et tatamis pour dormir.

Il part cinq minutes après chercher les suédois qui viennent d’appeler. Un fois le trio arrivé et installé dans l’autre chambre, je lui demande où il va dormir, et il me répond, parterre dans la salle à manger. En même temps, c’est presque pareil, il y a des tatamis partout, mais quand même !

Les maisons dans le quartier sont amusantes, toutes petites, carrées, collées les unes aux autres, avec de petites portes, peu ou pas de jardin, donc pas de barrière, et des fleurs, arbustes, et divers plantations, dont des plants de tomates en pot sont posés devant. Et quand parfois il y a un peu plus de jardin, on y voit les arbres sculptés comme des bonsaïs, comme savent si bien le faire le japonais.

Les maisons n’étant pas très grandes, et les parkings étant rares, elles ont parfois un espace en dessous pour y caser, presque entièrement une voiture. Et encore souvent des mini voitures, très carrées, qui sont très courantes au Japon. Et comme il n’y a pas de trottoir cela donne des quartiers très condensés. Sinon pour les parkings de centre ville, il y a les parkings qui permettent de garer plusieurs voitures les unes au dessus de autres, comme dans des étagères.

A peine arrivés, Shinya nous offre à tous, une glace vanille entourée de gaufrettes en guise de bienvenue, qu’il nous apporte dans la chambre, c’est sympa ! Il nous donne aussi une petite enveloppe avec les clés de sa maison en nous disant avec le sourire « make yourself at home ! » (vous l’aurez compris : « faites comme chez vous ! »)
Une fois installés, nous descendons Alex et moi, nous asseoir autour de la table basse, assis parterre à la japonaise, avec lui pour faire connaissance.
Il nous offre une bière bien fraiche et pour le dîner, Shinya nous a concocté son superbe curry, que nous dégustons tous les trois. Les trois autres, étant végétariens sont sortis manger dehors. Nous discutons jusqu’à 22h30 devant les émissions de télé japonaises avant de laisser notre hôte pour aller nous coucher.

Dimanche, je me lève vers 9h00 et retrouve Shinya devant la télé, pour le petit déj. Café, tartines de pain grillé beurré, comme à la maison ! Alex nous rejoint une heure après et les suédois restent dans leur chambre.

Aujourd’hui la pluie est au rendez vous et Shinya nous annonce que c’est la saison. Donc, pluie, chaleur et humidité ! Dur, dur !
Nous travaillons donc sur le blog, avant d’aller nous balader dans le quartier, pour notamment visiter un hypermarché, et un magasin d’électronique, où nous restons plus de vingt minutes dans des sièges de massage ultra sophistiqués, qui massent de la tête au pieds : du jamais vu !

Nous allons quand même, après cette halte et malgré la pluie, faire un tour vers la gare et ses commerces, histoire de.
Nous rentrons avec un plateau de sushis, et notre hôte nous donne, entre autres, des conseils quant à nos visites dans la région.

Lundi, Shinya est parti travaillé. Il est technicien chez Panasonic, et travaille de 6h00 à 15h00.
Après une matinée à glandouiller, nous partons direction le temple de Fushimi Inari Taisha au sud est de Kyoto.

La particularité de ce temple dans une forêt, est qu’une fois passé le pavillon principal, on y trouve des tunnels constitués de milliers de Torii de couleur orange. Un Torii est une porte qui sépare le monde des hommes du monde des dieux. Et dans ce temple, on peut même acheter son propre Torii, entre 500.000 et 1 million de Yens selon la taille (soit entre 3500 et 75000 euros) et y faire graver ce que l’on veut. Ce Torii en bois restera jusqu’à ce qu’il tombe de lui même, en s’abîmant à cause de l’humidité de la forêt.
Nous parcourons des kilomètres dans les bois, sous les Torii, et aussi sous la pluie par moment, jusqu’au au plus haut point pour redescendre. Sur le chemin nous nous arrêtons de temps en temps dans des petits sanctuaires gardés à l’entrée par des statues de renards. Et pour pénétrer dans certains de ces sanctuaires, des Shrines, on doit se laver les mains et la bouche aux fontaines à disposition, en prenant soin de prendre l’eau avec des louches en bambou et jamais directement avec les mains…

Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons près de la gare de Kyoto, pour visiter un temple, juste à dix minutes à pieds. Même si nos pieds sont un peu fatigués !

Nous rentrons en fin de journée chez Shinya, et passons la soirée avec lui devant la télé.

Mardi matin nos projets de visite du temple doré tombent à l’eau…, vu la quantité d’eau qu’il tombe dehors !
Nous en profitons pour rester toute la journée à la maison pour bosser sur le blog et tenter de délecter nos lecteurs des meilleurs choses ! 🙂

En fin d’après-midi nous sortons quand même jusqu’au supermarché à côté, acheter le nécessaire pour concocter des croque-madame à notre ami Shinya. Pas évident de trouver une recette, car on ne trouve pas forcément tous les ingrédients que l’on veut, surtout quand tout est écrit en japonais. C’est d’ailleurs pour ça, la veille, que j’ai pris le couvercle de la boite de beurre vide, pour la montrer à la vendeuse du magasin, qui m’a tout de suite donné ce que voulais ! Aligato !!!

Bref, nous avons trouvé tous nos ingrédients, même si c’est sous des formes différentes, pour préparer les fameux croque-madame, accompagnés d’une salade et d’un rosé chilien. Il a eu l’air ravi, et a trouvé ça très bon. Nous aussi !

Fin de soirée à regarder une émission sur les extra-terrestre, ponctuée de toutes les onomatopées japonaises de Shinya, comme le fameux : « Héééééééé ! » Qu’on pourrai traduire par : « nonnnnnn », ou : « truc de ouf », ou encore : « Oh là là ! » pour exprimer la stupéfaction. Expression que l’on entend tout le temps au Japon.

Ecoutez l’exemple ci-dessous :

 

Mercredi 8 juillet

Départ en fin de matinée pour le district de Arashiyama à l’ouest de Kyoto. Petit quartier touristique au bord d’une rivière, avec son avenue principale bien fournie en magasins de souvenirs, restaurants et pousse-pousse.

Nous allons traverser cette avenue à la recherche d’un resto moins touristique et surtout moins cher pour nous y repaître. C’est en suivant les étudiants d’un collège que nous trouvons notre bonheur : Oyakodon, poulet frit, oeufs, riz, gingembre. Comme dit le proverbe : « Là où va manger l’étudiant, ton porte monnaie sera content ! ». Proverbe de routard. (que je viens d’inventer !)

Une fois avoir mangé sur un banc à l’ombre au son des chants bouddhistes qui envoûtent, nous repartons marcher le long du fleuve, et montons des escaliers de pierres dans la forêt pour admirer le point de vue.

Nous redescendons ensuite voir la magnifique et célèbre forêt de bambous de Arashiyama. Les bambous d’une quinzaine de mètres, s’étendent sur 500 mètres de long.

A notre retour dans la rue principale du quartier, nous achetons une glace au matcha que nous avions déjà goûté. le matcha c’est du thé vert, un parfum à la mode que les japonais déclinent à toute les sauces, comme le Kit Kat au matcha. En ce qui concerne la glace, selon le degré de concentration, soit c’est bon, soit on a l’impression de manger du gazon fraichement tondu !!!

En milieu d’après-midi, nous décidons de reprendre le train pour aller nous balader au parc du Palais Impérial de Kyoto, ancienne résidence des empereurs qui ne se visite que sur rendez vous.

Et dans ce parc nous tombons sur un espace dédié au joueurs de base-ball, de loin le sport le plus populaire au Japon, avec plusieurs terrains, où nous restons là une bonne heure à regarder tout un tas d’équipes d’ados, garçons et filles s’entrainer.

Puis nous rentrons tranquillement à Takatsuki en train rejoindre notre ami Shinya. Après une bonne douche, nous proposons à notre hôte d’aller manger un Ramen, un mets japonais constitué de pâtes dans un bouillon à base de poisson ou de viande et souvent assaisonné au miso ou à la sauce soja, importé de Chine au début du XXe siècle. C’est lui même qui nous en avait parlé la veille, et le restaurant est à deux minutes de chez lui.

Une fois cette bonne expérience culinaire terminée, nous rentrons chez Shinya où nous buvons une bière fraiche pour se désaltérer.

Jeudi matin, nous passons notre matinée à travailler sur le blog, et boire du café sous l’air frais à 22 degrés que délivre la clim, par ce temps chaud et humide qu’il fait à l’extérieur.

Nous partons pour la superbe gare de Kyoto, et avalons au coin de la rue, assis sur un banc en marbre, un hot dog, et différents pains farcis, ou pas, ainsi qu’un donuts au chocolat, tellement calorique et sucré, qu’on croirait avaler un kilo de sucre. Nous sautons dans le bus 205 qui nous mène jusqu’au célèbre temple Golden pavilion, le temple Doré de Kyoto, de son vrai nom Kinkaku-ji.
Nous devons payer, normalement, directement dans le bus, mais il faut faire l’appoint pour les 460 yens, mais je n’ai plus qu’un billet de 10.000 yens et le monnayeur ne prend que des billets de 1000 yens maximum. Un peu gêné je m’adresse au chauffeur pour lui expliquer, et il me fait signe d’attendre. Le chauffeur étant équipé d’un micro pour annoncer les stations fait une annonce au micro, et je vois tous les passagers fouiller dans leur porte-monnaie, car en fait le chauffeur a demandé aux passagers s’ils avaient de quoi me faire la monnaie. Et c’est ainsi qu’une dame vient à moi pour faire la monnaie de mon billet de 10.000 yens. Incroyable ! Si ça, ce n’est pas de la serviabilité !
Nous arrivons à l’entrée du temple qui n’est qu’à deux minutes de l’arrêt de bus. Il y a beaucoup de monde car il est très prisé.
Nous payons l’entrée, 800 yens à deux, et entrons. Nous sommes presque tout de suite devant le temple, et un gardien du site nous indique « picture site ». Nous essayons de nous frayer un chemin dans la centaine de personnes déjà présente, pour s’approcher. Une fois devant la barrière, nous sommes effectivement sous le charme de ce magnifique temple doré, comme posé au milieu de l’eau, et sur l’eau de petits îlots avec des arbustes taillés à la japonaise façon bonsaï. C’est superbe, mais malheureusement le côté paisible et zen, manque un peu à ce site exceptionnel, tellement les dizaines de touristes chinois présents, se montrent comme à leur habitude un peu trop bruyants…quel dommage !

Nous prenons le temps d’admirer tous les détails, et prenant le chemin qui jalonne les jardins, eux aussi très joliment décorés, et en à peine un quart d’heure nous arrivons déjà vers la sortie, mais juste avant il faut biensûr passer les magasins de souvenirs et de glaces. C’était un peu court mais ça valait le coup.

Nous reprenons un bus pour le chemin des philosophes, à côté du temple Ginkaku-ji. Un petit chemin de deux kilomètres, le long d’un cour d’eau paisible cette fois. Dommage qu’en cette saison les arbres ne soient plus fleuris.

Nous retournons vers le quartier de Gion un peu au hasard et prenons le train pour Takatsuki, chez Shinya.
Une douche bien méritée et ce soir nous lui préparons le diner. Ce sera, oeufs brouillés salade vinaigrette. Qu’il savoure avec plaisir.

Vendredi matin, il fait 34 degrés dehors et très humide. Nous restons tranquille à la fraicheur de la clim, mais nous sortons vers midi chercher à manger au supermarché à côté. C’est encore l’occasion de voir la qualité de services de la caissière, (les caissières qui au Japon travaillent debout !), qui nous accueille avec le sourire et plein de mots que nous ne comprenons pas, qui emballe les produits quand il n’y en a pas trop, qui recompte la monnaie devant vous, vous remercie et vous souhaite une bonne journée et tout ça avec le sourire et une courbette ! Waouw ! On devrait en prendre de la graine en France…
Nous revenons avec nos courses et on se prépare un steak avec du riz. Le steak étant déjà pré-découpé. Ah ces japonais !
Nous attendons le retour de Shinya pour lui dire au revoir, car nous partons chez Shomon le japonais rencontré sur le bateau entre Shanghai et Osaka, qui nous a invité chez lui.
Shinya arrive et il nous apporte des glaces qu’il a acheté en rentrant, comme c’est sympa ! Nous faisons une petite vidéo de lui avant de partir en le remerciant de tout coeur, et il insiste pour nous accompagner à la gare. Nous achetons les billets de train, nous faisons un petit selfie avec lui et nous lui disons au revoir et merci encore pour toute sa générosité…Un signe de la main et nous quittons Shinya.

 

Nous partons direction la banlieue de Kobé, où Shomon nous attends…

 

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