Indonésie

La route de l’impossible !

3 Oct , 2016  

Auteur : Laurent /

Dimanche 1er novembre

Arrivés à Medan, capitale de Sumatra, à 7h35 (heure locale), nous prenons un premier bus qui nous emmène de l’aéroport au centre ville (1h00) pour 40.000 roupies.
Puis un tricycle jusqu’au parking des navettes (20.000 roupies), d’où nous prenons un minivan de 10 places, pour Kuta Cane pour 180.000 roupies.

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Ce trajet restera épique. Le chauffeur, un jeune d’une vingtaine d’années, qui tourne à, je ne sais quoi, est surexcité, et semble avoir un pète au casque. Il fume clope sur clope, environ quarante pendant le trajet, il s’arrête tout le temps pour acheter des trucs.
Le plus étonnant est que dès le début du trajet, il roule des billets de banque qu’il pose sur son tableau de bord.
La raison est qu’à chaque passage dans une ville où village il ralenti, et un gars s’approche du van pour empocher… le « droit de passage ». En même temps, dans un des pays les plus corrompus au monde…

 

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Notre chauffeur psychopathe !

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La corruption à l’indonésienne

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Bref, sans compter un détour impromptu en rase campagne, peut être pour éviter un paiement supplémentaire, le trajet de 8 heures, s’effectuera la musique à fond, sans que personne ne dise rien. Faut dire que le mec à tellement l’air taré !

Le trajet se passe tantôt sur des routes goudronnées, tantôt sur des pistes détrempées à flanc de montagnes, avec de nombreux glissements de terrains, dûs à la déforestation massive, aux inondations, aux orages, ce qui fait que par endroits la route à simplement disparue au fond des ravins, emportant au passage quelques maisons. Les « routes de l’impossible » en Indonésie…

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Nous passons ces 8 heures, les boules quiès bien enfoncées dans les oreilles pour limiter le supplice.

Arrivés à Kuta Cane, la galère n’est pas finie. Il nous faut trouver un « bémo », minibus local, dont chaque trajet coûte normalement 5 à 10.000 roupies. Il est 18h00, et la nuit commence à tomber. Nous sommes rapidement entourés par une dizaine de gars devant un bémo, où nous tentons de négocier. Le gars nous demande 150.000 roupies ! Dix fois le prix. Et tous les gars autour commencent à se foutre de notre gueule. Ils nous font comprendre, soit tu payes soit tu restes là, au milieu de nul part.

On arrive à faire descendre le prix à 100.000 roupies. On démarre. Les quelques autres clients descendent au fur et à mesure.

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A la tombée de la nuit, nos silhouettes dans le Bémo pour Ketambe, on arrive bientôt, après 12h de trajet depuis Kuala Lumpur

Le dernier gars à l’arrière, est celui en plus du chauffeur, avec qui nous avions négocié, me dit :
– « Tu peux me payer maintenant ? »
Je lui répond :
– «non, je paierai directement au chauffeur.»
Il insiste :
-« je suis avec lui, paye moi, je dois m’arrêter pour nous acheter des cigarettes. »
Je sens le piège alors je lui dis :
– « je te donne la moitié, le reste au chauffeur »

Je lui donne 50.000 roupies, et il demande au chauffeur de s’arrêter.
Il saute du bémo et s’éloigne en marchant vite alors que le bémo s’éloigne…
On s’est fait avoir, mais je n’ai pas dit mon dernier mot.

Le bémo arrive enfin à Ketambe dans la nuit noire et sous une pluie diluvienne. Le chauffeur tente de nous emmener dans une guest house qu’il connait, et où il a surement des intérêts, mais nous refusons.
– « Emmène nous là où on t’a demandé !»

Nous arrivons enfin à Pondok Wisata Guest house et nous sommes accueillis sous des trombes d’eau,
par notre contact internet et guide, Jhony « jungle ».

Au moment de payer le chauffeur du bémo, il me demande 100.000 roupies.
C’est ce que je craignais. Nous sommes fatigués, et son arnaque n’ira pas plus loin.
Je lui explique que j’ai donné 50.000 roupies à son « complice », son pote, et il me rétorque
qu’il ne voit pas de qui je parle, puis me dit : « je ne le connais pas. »

Peu importe, il n’aura rien d’autre. J’explique la situation à Jhony, et il me dit que j’ai raison,
que c’est une des nombreuses arnaques faite aux touristes.
Il dit au chauffeur de partir, qui fait semblant de pleurer. (Alors qu’on vient de lui payer dix fois le prix de la course).

L’histoire s’arrête là. Nous rentrons sur la terrasse à l’abri et nous buvons une bière en mangeant en compagnie de Jhony,
et de deux couples de français et polonais, histoire d’oublier cette journée d’enfer…

Nous allons nous coucher vers 22h00 dans une cabane en bois rudimentaire, au fond du jardin, à l’entrée de la jungle, avec tous ces bruits étranges. Il fait nuit noire.

Lundi 2 novembre

Réveil vers 9h00. Des bruits viennent de l’extérieur et du toit de la cabane. J’entrouvre les rideaux et là, à deux mètres, dans les petits arbres devant moi, de jolis petits singes se régalent des feuilles. Ce sont des Thomas leaf monkeys. Le moindre bruit les fait fuir, ils disparaissent aussitôt.

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Nous sortons et découvrons la Guest house en plein jour et allons petit déjeuner.

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Notre cabane

Café et banana pancake, puis nous travaillons un peu sur l’ordi. Nous préparons notre sac pour le trek de demain et parlons avec Jhony de l’organisation.

Nous lui payons les 2.400.000 roupies, et oui deux millions quatre cent milles roupies pour trois jours, tout compris. En fait ça ne fait « que » 160 euros pour nous deux !

Le midi, un petit resto ultra local en face, en pleine brousse, d’ailleurs c’est le seul.

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Vue du resto !

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La cuisine du restaurant

L’après-midi j’organise avec Jhony une interview improvisée dans le jardin, sur son métier de guide dans la jungle.

Jhony "Jungle"

Jhony « Jungle »

(Disponible aussi en anglais !)

Ce soir, un petit diner tranquille dans la guest house et au lit à 21h00.
Demain la jungle, la vraie, nous attend…


2 Responses

  1. Christine dit :

    Vos aventures indonésiennes ont presqu’un an ! Incroyable ! Ça fait très plaisir de vous revoir !! Vous êtes toujours aussi pugnaces … courageux et enthousiastes ! Bravo les birds !! A. Ientôt pour de nouvelles aventures !!

    • FreeAs2Birds dit :

      Merci Christine. Et oui, ça fait bientôt un an que nous avons été en Indonésie. Ça parait si loin et proche à la fois.
      C’est très étrange comme sensation, surtout quand on se dit que l’on est parti il y a un an et cinq mois…
      On continue encore, mais on ne sait pas pour combien de temps, l’argent va commencer à manquer, lol !
      Bisous et à bientôt pour de nouvelles aventures…

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