Indonésie

Au menu : Saumon, tortillas, et nasi campur…

9 Avr , 2016  

Auteur : Laurent /

 

Jeudi 19 septembre 2015
Nous partons de Kerobokan, Denpasar, Bali vers 10h avec Synnove et Michael les norvégiens. Nous faisons nos adieux à Victor, Maya, et Agun. Quand à Halim, nous lui avons proposé de nous emmener avec sa voiture jusqu’à Légian en lui payant la course. Pour prendre ensuite une navette avec Synnove et Michael pour Padangbai. Eux avaient un peu hâte de partir de chez Victor, avec qui ils n’avaient pas un bon feeling. Faut dire qu’il est spécial le Victor, mais bon, c’est quand même généreux d’héberger des gens gratis, et il faut faire avec le caractère de chacun.

Une fois sortis des embouteillages de Kuta, nous quittons Halim « le discret » et le remercions avec un billet pour son service. Nous sommes devant les shuttle à touristes « Perama bus ». La navette part vers 13h30 et fait des arrêts un peu partout dont à Ubud. Nous arrivons après tous ces détours enfin à Padangbai. Petite ville portuaire d’où beaucoup de bateaux partent pour les îles proches.

P9171693
Port Padangbai

Les guest house, resto, et écoles de plongée s’entassent près de la plage. Nous partons à la recherche d’une chambre pas chère avec les Norvégiens que l’on surnomme entre nous, gentiment, les « petits saumons fumés » !

Après deux, trois essais, nous trouvons notre bonheur, enfin… la « Made Homestay ». Il ne reste que deux chambres. Une chambre un peu moisie pour 150.000 roupies. (10 euros) et une un peu mieux à 200.000 roupies (13 euros). Les saumons prennent « la mieux », et nous optons pour…les champignons !
Nous faisons rapidement un tour au port pour nous informer des tarifs pour le ferry local dit « slow boat » (bateau lent) qui part demain pour Lombok.
Puis tous les quatre nous partons pour un resto dont la terrasse coloré, à la décoration originale nous a convaincue. Le Topi Inn. Après un bon repas, en écoutant de la musique live, guitare voix, nous buvons quelques bières. Synnove et Michael nous appréciant et ayant « pitié » de notre budget serré de backpackers, nous proposent de nous offrir toutes les boissons de la soirée. Nous sommes gênés car ce soir nous nous sommes tous un peu lâché, car c’est un peu une sorte de soirée d’au revoir. Mais quand la note arrive, les différents serveurs ayant défilé toute la soirée, il y a dû avoir confusion. Et c’est ainsi que nos amis, ravis, ne paieront finalement que quatre bières ! Pour une fois que l’erreur du compte est en notre faveur…
Une bonne soirée avec nos petits saumons fumés !

P9171695

P9171696

Vendredi matin, levé 8h30, petits déj pancake-café et discussions avec nos amis, avant des au revoir chaleureux.
Encore des gens sympas avec qui le courant est passé, que nous croiserons peut être plus tard…

Nous prenons nos billets pour le ferry, le Portlink VII, 44.000 roupies soit 2,70 euros pour cinq heures de traversée. Et oui c’est incroyable ! Mais l’état du ferry aussi est incroyable ! Nous montons à bord, et une fois assis des vendeurs ambulants se succèdent par dizaines dans le bateau, vendant toutes sortes de fruits, des cafés, des chips, snacks et même des nasi campur emballés dans du papier. Le bateau chargé à la hâte de camions eux même surchargés, à 11h30 c’est parti direction Lombok. Nous n’avons pas mangé et les noodles en boite proposés dans le bateau sont évidemment trois fois plus chers pour les « occidentaux ». Du coup, par principe nous ne mangeons pas.
vlcsnap-00002

vlcsnap-00001

Il y a pas mal de houle et le bateau gîte bizarrement d’un côté. Il gîte tellement, que soudain le « pilote » met la barre à fond à gauche et les machines arrière toute ! Le bateau, surement mal chargé, commençait à pencher dangereusement sur bâbord. Et certains passagers étaient même allés sur le pont, inquiets. Heureusement nous arrivons près des côtes et la houle se calme. Ouf !  A 16h30 nous arrivons au port de Lembar, et sortons par le bas du bateau dans la fumée des camions et des motos.


vlcsnap-00003
vlcsnap-00004
Nous commençons à marcher et là une dizaine de gars, chacun leur tour, viennent à notre rencontre pour nous proposer un transport. Les prix sont évidemment exagérés et nous continuons à marcher. Là, nous rencontrons un couple de québéquois, qui sort aussi du bateau, qui comme nous cherche à rejoindre Senggigi à cinquante kilomètres de là, à côté de la capitale Mataram. Lui est militaire en poste au Koweit et elle, architecte. Nous décidons de négocier ensemble avec un des chauffeurs pour réduire les coûts. C’est chose faite au bout de quelques minutes. Nous trouvons une voiture pour 120.000 roupies.

Nous avons quelques jours auparavant recontacté nos amis espagnols, « les tortillas », – car eux aussi ont droit à leur surnom – qui sont déjà à Senggigi et leur avons donné rendez-vous à leur guest house pour plus de facilité. Et pour plus de simplicité, leur avons demandé de nous réserver une chambre dans cette même guest house.
Une fois arrivé, vers 16h30, et le chauffeur payé, le couple de canadiens n’ayant pas d’hébergement nous suit à l’hôtel Ellen pour y prendre une chambre.

120.000 roupies, petit déj inclus. Nous entrons dans notre chambre en rez de jardin. Bon, c’est pas le luxe, un peu vieillot, et limite insalubre, et il y a une bonne trentaine de chambres dans ce gros bâtiment en fond de cour.
Mais on en a vu d’autres.
Nous posons nos affaires et retrouvons à leur chambre, les « tortillas », César et Laura. Les retrouvailles sont chaleureuses et c’est un vrai plaisir de les revoir. Nous leur donnons rendez-vous pour ce soir, et en attendant nous partons au coin de la rue pour manger un bout. Nous optons pour un bakso, sorte de bouillon de soupe avec des nooddles et des boulettes de…  « à base de poulet » dirons nous. Pour une fois les prix sont affichés, donc pas de soucis d’arnaque, et le jeune qui cuisine est très sympa. Notre bouillon avalé pour 1,60 euros à deux (24.000 roupies) nous retournons à l’hôtel nous reposer.

Nous sortons vers 19h00 avec les tortillas dans un bar à touristes, tout en bambou, juste en face de l’hôtel. Nous buvons un coup pendant qu’ils mangent, et nous nous racontons nos aventures depuis la dernière fois que l’on s’est vu chez Victor, à Kerobokan. Ils sont vraiment adorables et nous organisons une petite sortie scooter tous les quatre, pour le lendemain. Je m’offre un banana split (sans chocolat) et nous rentrons vers 23h30. La chambre d’à côté est « squattée » par une dizaine de guides touristiques, qui se répandent dans la chambre ainsi que sur la terrasse, et ont apparemment oubliés que dans un hôtel il y a souvent plusieurs chambres qui peuvent être occupées par des gens venus dormir. C’est donc vers minuit et demi que j’ouvre ma porte pour leur expliquer le mot silence.

Samedi 19 septembre.
Petit déjeuner en compagnie de nos amis espagnols dans la grande salle de l’hôtel, à moitié ouverte sur le jardin.
Ce sera pancake énorme avec café bubuk. Très répandue ici en Indonésie. Le café bubuk et les pancakes ! Le café ici c’est :
le café moulu directement dans un mug et tu verses l’eau chaude. Un peu comme le café turc mais moins fort. Surtout, tu attends avant de boire sinon, c’est « marc » ! (c’est mort, jeu de mot)

Bref, une fois le ti-déj avalé, nous voyons avec le proprio de l’hôtel pour lui louer des scooters 125. Le prix est de 50 000 roupies chacun pour la journée (3 euros). Oui, je sais ça calme ! Ils ne sont pas de la première jeunesse, mais ça ne fait pas cher ! Pour la caution, il nous demande de laisser notre carte visa, aïe ! Bon, bah je lui laisse une de mes cartes qui n’est plus valide, même si la date est bonne. C’est bien pour ce genre de choses qu’on les a emmenées, truc et astuce de backpacker averti !

10h30, c’est parti direction Bangsal au nord de l’île, en longeant la mer sur la route un peu montagneuse qui nous donne une vue magnifique sur les plages alentours. Nous décidons de nous arrêter en voyant une superbe plage de sable fin où des dizaines de paillotes en bambou se succèdent. Pour une fois il n’y a rien à payer, et nous nous accordons une pose dans l’une d’entre elles. Il n’y a pas grand monde et aucun touriste. Les quelques locaux qui ont monté ces petites affaires ne font pour une fois pas de « forcing ». Et c’est donc pour cela que l’on prendra volontiers un jus de fruits frais mixés (0,60€) après un bon bain de mer à 32°…

P9191699

P9191698

P9191701

P9191704

P9191703

P9191710

Nous reprenons la route et traversons plusieurs petits villages entre rizières et végétation tropicale. La faim se faisant ressentir, (je sais on, on mange tout le temps) nous décidons pour le déjeuner de s’arrêter à « l’Eco Beach Resort », un resort dit écologique. De superbes jardins tropicaux abritant de petits bungalows en bambou, dans une démarche écologique.

Nous nous installons dans la salle de restaurant ouverte sur la petite plage. Il n’y a qu’un couple avec deux enfants à une autre table. Nous commandons nos plats, curry vert et gado-gado. L’ambiance est très tranquille et vraiment agréable. Nous buvons un coup en attendant les plats.
Au bout d’un quart d’heure, tout le monde est servi, sauf Alex. Quand on interpelle le serveur, après une demie heure, il vient en nous traitant de menteurs, et nous dit que l’on n’a commandé que pour trois personnes ! Alex est finalement servi et on profite quand même de ce moment avec César et Laura.
Au moment de payer, Alex fait remarquer au serveur son manque de respect lors de la réclamation du plat manquant, et je lui explique à mon tour que l’on ne parle pas comme ça à un client quand on travaille en restauration. Du coup il nous prie d’accepter ses excuses et invoque des problèmes avec son personnel absent, etc. L’incident est clos et je lui sers la main pour lui montrer que je ne suis pas un gros c.. de touriste, ce qui lui redonne le sourire !

P9191707

Avant de partir nous faisons un tour sur la mini plage de l’hôtel grignotée par les flots et sa mini piscine.

vlcsnap-00005
vlcsnap-00006
Je démarre le scooter mais César lui, n’arrive plus à mettre la clé dans le sien. Il faudra l’aide d’un gars de l’hôtel, habitué à bidouiller ce genre de relique.
Dix minutes plus tard, nous voilà en direction d’une chute d’eau indiquée sur la route. Nous sortons de la route principale pour emprunter des chemins sableux et défoncés, habituels maintenant pour nous. Nous demandons notre chemin à plusieurs reprises et continuons. Une fois arrivé à priori, près de la chute, nous devons laissé nos scooters et des ouvriers à qui nous demandons notre chemin, nous indiquent la direction en rigolant. Go, Go, that way ! Nous marchons quelques minutes et vu la rivière asséchée en contrebas, je pense qu’ils se sont foutu de notre g….

Nous rebroussons chemin, et nous les « remercions » en passant devant eux. Ah les pourris, tout ça pour rien !
Nous reprenons les scooters et nous arrêtons prendre de l’essence à une mini pompe tenue par un particulier, comme on en voit parfois ici. Ce n’est pas l’essence dans les bouteilles de vodka, mais plus moderne avec un fut de deux cents litres et une vrai pompe à main avec niveau en verre gradué. Bref, nous retournons ensuite sur la route principale, César et Laura en tête.

Nous les suivons de près quand soudain je vois la roue arrière de leur scooter partir en travers. Bam ! Le pneu a éclaté !
César s’en rend compte tout de suite et nous nous arrêtons sur le côté.
Nous constatons le souci et à peine deux minutes plus tard un jeune Indonésien à scooter s’arrête et nous demande si nous avons besoin d’aide. Nous lui expliquons le problème et pour une fois, il a l’air honnête et ne s’est pas arrêté par intérêt.
Il nous propose de le suivre à deux cent mètres de là, il y a un « vulcanisation shop ». Nous le remercions et il s’en va sans rien nous demander… Ici il y a tellement de deux roues que des petits réparateurs de chambre à air se trouvent un peu partout et en cinq minutes le gars change la notre.

vlcsnap-00007

Nous voilà reparti direction Ellen’s hôtel. Le temps de prendre une douche et nous ressortons tous les quatre manger un « Bakso » dans la rue d’à côté. Après ce repas frugal, nous enfourchons de nouveau nos scooters histoire d’aller boire un verre dans un des bars de la plage repéré sur la route vers l’entrée de la ville.
Mais comme il fait nuit, il va falloir redoubler de prudence dans la circulation indonésienne assez « spéciale »…

Nous trouvons finalement un bar sympa, où nous nous affalons tous les quatre sur la plage dans des fauteuils « poire » en billes de polystyrènes. Oui ceux où l’on commence assis et on finit allongé ! Bref, nous refaisons le monde, où plutôt nos voyages, avec César et Laura, toujours aussi adorables. Et c’est d’ailleurs ici, que l’on s’est rendu compte que dans ce coin du monde, le croissant de lune n’est pas vertical mais horizontal ! Ça fait bizarre !!! Après cette belle soirée, nous rentrons à la base vers 23h30. Alex s’endort pendant que je travaille un peu sur le Blog…


Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *