Indonésie

Scoot’ trip au cœur de la vie balinaise (Episode 1)

24 Fév , 2016  

Auteur : Laurent /

 

Dimanche 6 septembre.

Nous retournons au magasin juste à côté pour acheter une autre carte sim, pour disposer cette fois du forfait internet, sur une clé 3G pour l’ordinateur. Halim m’en a vendu une pour 6 euros. Nous en profitons pour aller acheter du produit de ménage et une éponge pour nettoyer « notre salle de bain » à l’étage. Elle a été quelque peu, laissée à l’abandon. Ce sera plus agréable pour nous et tous les autres couchsurfers, et aussi une façon de remercier Victor de nous accueillir.
Nous passons quand même une bonne heure Alex et moi à tout nettoyer du sol au plafond, et ça se voit !
D’ailleurs Victor qui monte nous voir est très content du résultat et nous remercie vivement.

La journée passe tranquillement à ne rien faire. Nous proposons à César et Laura d’aller à une soirée « en blanc » sur Echo beach, que nous avions repéré la veille, sur un bar de la plage.
Nous arrivons donc tous les quatre sur cette plage, où l’on apprécie le magnifique sunset en marchant les pieds dans l’eau.
On se fait plaisir en allant diner sur une table au bord de la mer, curry vert, gado-gado (légumes cuits vapeur, sauce cacahuètes), etc.
Puis pour digérer, quoi de mieux que de s’installer dans de gros coussins sur le sable, pour boire un verre en écoutant un groupe jouer des reprises en mode reggae. C’est dur la vie !

On discute, à cette occasion de la triste disparition des plages et surtout de son sable…(à suivre dans un prochaine article)

Après nous être renseignés, la fameuse soirée en blanc ne commence qu’à 23h. Vu l’heure, 21h, et vu notre flemme d’attendre, nous rentrons à la base vers 22h30. En passant devant le bar à la mode, le «Deus » au centre de Echo beach, des centaines de scooters attestent que la soirée sera plutôt ici que sur la plage, donc pas de regrets.

Lundi matin, c’est le départ de Laura et César, qui quittent la maison de Victor vers 9h30. Nous leur faisons de chaleureux au revoir avant de les voir partir, sacs sur le dos, à pieds sur la route.
Quand à nous, vers 11h, nous sommes prêts à partir pour notre trip autour de Bali. Notre sac d’affaires allégé est coincé entre mes jambes sur le scooter, et le plein est fait. Nous avons laissé le reste de nos affaires chez Victor, où nous reviendrons dans quelques jours. Nous ne savons pas encore combien de temps nous partons. trois, quatre, cinq jours… Nous ferons au feeling, comme nous avons l’habitude de faire, c’est ce qu’il y a de mieux.

Sortie de la ville de Kerobokan un peu chaotique comme d’hab, mais après deux heures de route, tranquillement à travers la campagne indonésienne, nous arrivons enfin à Ubud. Ville culturelle à l’architecture typique balinaise, et aux nombreux temples. Très connue et fourmillante de touristes. Après avoir prit le temps de déjeuner hors de la ville, nous contactons par téléphone notre contact couchsurfer, qui doit nous accueillir ce soir. Il s’appelle Made Sana, et « travaille » en journée comme guide non officiel avec des touristes, et ne sera là que vers 18h. Il nous propose d’aller quand même chez lui pour déposer nos affaires, car sa femme est là. Nous tournons une heure avant de trouver sa maison, car les adresses ici sont compliquées à trouver, quand les noms de rues ne sont pas indiquées et surtout quand il n’y a pas de numéro sur les maisons…

Bref nous rentrons au fond d’une cour où nous accueille sa femme, et nous indique une petite chambre.
La maison typique Balinaise avec un promontoire au milieu pour les fêtes, les cérémonies, et de petites maisons tout autour où tous les membres de la famille habitent. Il y a même une énorme cage au fond du jardin où sont enfermés deux singes qui tournent en rond, à moitié fous, probablement. Nous déposons rapidement nos affaires pour retourner visiter un peu le centre ville d’Ubud.
Nous garons le scooter pour aller nous balader dans le marché. Un marché à touristes avec toutes les mêmes babioles et tee-shirt que l’on trouve partout dans le pays, ainsi que le fameux décapsuleur pénis en bois, un raffinement en matière de sculpture…
Nous faisons aussi un petit tour dans un des temples ouverts, assez rares, où se produisent le soir des troupes de danse traditionnelle balinaise. En arpentant une des ruelles pleines de galeries d’art et de boutiques de mode, nous cédons à une tentation, pour une fois, un yogourt glacé, aux différents parfums et toppings (garnitures que l’on rajoute dessus). On se sert sois même et l’on paye au poids. On en a pour plus de trois cent grammes chacun ! Hummmm ! Mais bon, une folie, car cela nous revient au prix d’une semaine de repas locaux…

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Pour finir la journée, nous dégottons un petit bar au fond d’une allée, en retrait de la rue, où l’on s’installe sur une petite terrasse sur pilotis directement sur des coussins parterre, au milieu d’une végétation luxuriante, et dans un calme apaisant.

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Spéciale dédicace pour tata Minou, surnommée « Bintang mangue »

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Vers 18h00 nous retournons chez Made. La famille est assez pauvre, et la chambre où nous avons laissé nos affaires est toute petite, mais surtout, le matelas moisi, recouvert en partie d’un drap, n’a pas croisé de machine à laver depuis un bout de temps.

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Nous faisons connaissance avec la femme de Made, sa nièce et ses petits enfants, assis sur le carrelage, occupés à confectionner des décorations pour les cérémonies, en feuilles de divers arbres. Qu’ils vendent ensuite dans des magasins.

Le jardin est un peu en bordel et la cuisine noircit fait un peu à voir. Mais le pire reste à venir. Nous faisons un tour aux toilettes qui sont en Indonésie dans « la salle de bain », mais la pièce entière sert pour se laver et il n’y a pas de pare douche. Il y a un grand bac que l’on rempli d’eau et lorsque l’on savonne, on se rince ensuite avec une écuelle en plastique, en arrosant un peu toute la pièce. Un peu comme une douche à l’italienne en plus simple. Sur le principe, ça n’est pas un problème, on a déjà rencontré ça plusieurs fois. La pièce au carrelage vert, d’origine, est crasseuse, le sol est trempé en permanence, les toilettes à la turc dans un coin sont aussi trempés d’on ne sait trop quoi et vraiment crades. La porte ne ferme pas et un tiers du bois est bouffé en bas. On a beau ne pas être délicats, là c’est « hard ». Et le truc, c’est que l’on doit se déchausser quand on marche dans la maison. Là c’est décidé avec Alex, on ne restera qu’une nuit et on ne se lavera pas. Et pour aller aux toilettes, on attendra d’être dans un bar à l’extérieur…

Made Sana rentre vers 18h00, et présentations faites, nous emmène sur la place du quartier pour manger un bout dans un des restos ambulants. Nous y mangeons un petit gado gado.

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Il nous raconte un peu sa vie, qu’il est passé de sculpteur de statuettes en bois à chauffeur de taxi, pour être maintenant « guide » touristique autour de son île. Il est très sympa, mais n’est pas très disponible du fait de sa nouvelle activité. Il doit partir d’ailleurs demain matin vers 8h00 avec de nouveaux clients.

Nous rentrons chez lui et nous discutons un peu dans le jardin, devant sa famille, dont les enfants qui continuent à travailler à la confections des décorations, jusqu’à minuit. Leur quotidien.

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Nous allons nous coucher, et nous recouvrons le lit avec nos serviettes de toilette, les oreillers avec nos blousons imperméables et dormons tout habillés. Alex qui bouge beaucoup la nuit sera comme figée pour une fois, et moi je ne fermerai pas l’oeil.

Mardi 8 septembre
A 7h00, je décide de me lever. Je croise Made Sana qui part pour travailler. Je le remercie pour son accueil et il s’en va.
Alex se réveille et nous traversons la rue pour aller au circle K, un market en face, où l’on peut prendre un vrai café et même s’assoir à une table pour petit déjeuner.
Nous laissons nos affaires chez Made pour la matinée, car sa femme reste là. Et nous allons voir la Monkey Forest, comme son nom l’indique, la forêt des singes. Nous commençons par l’entrée de derrière aménagée avec toilettes, restaurants, et une esplanade où les touristes peuvent acheter des bananes à donner aux singes, et tenter d’avoir une photo. Ce sont de petits singes, des macaques, mais ils restent sauvages et peuvent parfois êtres agressifs (j’en ai déjà fait l’expérience chez Victor !). Surtout qu’il y en a des centaines…

Nous continuons en nous enfonçant au creux d’une forêt tropicale, aux arbres centenaires, aux racines aériennes entremêlées, au milieu de plantes tropicales, et nous descendons le long des chemins et promenades en bois au creux de cette végétation luxuriante. Impressionnant. Toujours en compagnie des singes qui grouillent partout. Attention à ne pas laisser trainer des lunettes de soleil, où autres choses visibles qu’ils saisissent facilement. Ils savent même ouvrir les sacs à dos…

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Nous quittons la forêt et nous arrêtons dans un resto local pour y manger un bout. Encore une fois la vendeuse nous arnaque sur les prix… C’est décidé, on ne mangera plus sans demander le prix avant ! Nous retournons chez Made récupérer nos affaires auprès de sa femme, que nous remercions de nous avoir accueilli. Départ direction Munduk, après avoir acheter une paire de lunettes pour rouler la nuit à scooter. (parce que : beaucoup de poussière + insectes + sables sur les routes = pique pique dans les yeux !)

A suivre…

 


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