Japon

Gaijin dans la brume ! (épisode 1)

9 Oct , 2015  

Auteur : Laurent /

Mercredi 29 Juillet, 7h30 nous descendons demander à l’accueil de la Anne’s guest house de nous réserver par téléphone, deux places pour le bus de Fujinomiya à 13h50 le jour même, ville étape pour le mont Fuji. Ceux qu’ils font gracieusement. Nous retournons nous coucher, puis à 10h30, réveil, petit déj, et départ en train pour la gare de Tokyo d’où part notre bus. 13h00 la faim se fait sentir et nous mangeons un bout au Mc Do, faute de temps et proche de notre arrêt de bus.

La wifi étant gratuite nous constatons de nouveau le niveau d’addiction des japonais envers leurs portables. Pas une table où les personnes ne mangent avec une main et surfe avec l’autre. Affligeant ! Le pire c’est la maman qui mange toute seule avec son fils d’une dizaine d’années, qui ne lui dira pas un mot du repas, obnubilée par son téléphone, c’est triste ! –

13h50, c’est parti pour 2h30 de bus. Arrivée en gare routière de Fujinomiya, nous descendons et regardons le bus partir.
Nous chargeons nos sacs sur le dos et là, M…. ! On en a oublié un dans le bus, le sac de survie, avec le café, le thé, les tasses, les cuillères, de quoi se faire nos petits déjeuner, et le PQ ! On est mal !
On court au petit bureau sur la place et on met dix minutes environ à faire comprendre la situation à la dame du guichet, qui ne parle pas un mot d’anglais.
Elle nous fait tout un tas de courbettes et nous dit de revenir le chercher vers 18h00. Le chauffeur le ramènera, ouf ! Lol

Nous revenons vers 18h00 pour récupérer notre sac, et nous faisons la connaissance d’un couple de soixantenaire australiens, de leur fille et leur gendre californien, (tous deux travaillant au parc Disney de Tokyo comme danseurs), qui ont gravit le mont Fuji.
Et apparemment c’est pas très évident, surtout la descente. Ce qui efface mes espoirs de le gravir, avec mon genou « en mousse ».
Bref, nous discutons un bout de temps avec eux et après l’échange de nos cartes de visite respectives, ils nous invitent à passer une semaine chez eux, dans le bush australien !
Nous retourner à notre G.H., le Tokiwa hostel à deux minutes à pied.
Sur les conseils de la G.H., nous allons manger au resto traditionnel juste à côté, spécialités de produits de la mer. Il faut dire qu’il n’y a pas grand chose dans le coin. Une fois de plus nous sommes dans une petite ville de province complètement laissée à l’abandon, et désertée, avec tous ses commerces qui ont baissés le rideau. Comme c’est triste.

Alexandra se repaîtra de sushis, alors que je tenterais une fricassée d’encornés, délicieux.

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Jeudi matin levé à 6h20, pour pouvoir prendre le bus à 7h30 direction le fameux mont Fuji. Le bus nous conduit jusqu’à la 5ème station, soit, une bonne partie sur le bas du volcan. Les départ pour l’ascension démarrent tous depuis les 5ème station autour du mont, selon la difficulté de l’ascension choisit. Le bus nous dépose à 2400 mètres. On a déjà perdu presque quinze degrés, il ne fait plus donc « que » vingt degrés. Nous restons à cette altitude quelques minutes pour s’acclimater et s’échauffer. Bien sur nous n’allons pas jusqu’en haut du mont Fuji mais seulement au mont Hoeï légèrement sur la droite sur le Fuji, entre deux anciens cratères.

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Nous démarrons pour rejoindre la sixième station qui n’est qu’à quelques minutes puis nous commençons l’ascension au milieu d’un paysage lunaire. La brume est au rendez vous et nous ne distinguons même pas le Fuji qui est devant nous. Plus l’on monte plus le froid augmente et plus nous avons la tête dans les nuages, c’est le cas de le dire ! Nous sommes pratiquement seuls et les quelques personnes que nous croisons qui redescendent nous lancent toutes un Konichowa, comme un encouragement. Il n’est pas facile de marcher dans les roches volcaniques et face à nous une pente se profile, très longue très pentue, dont on ne voit même pas la fin dans la brume. Mais le plus difficile est que nous marchons non plus dans les roches, mais dans du sable volcanique, qui nous fait nous enfoncer, voire reculer par moment. (cela nous rappelle l’ascension de la dune du désert de Gobi). L’effort est lent, mais soutenu, et constant, sans penser à ce qu’il reste à faire. Nous essayons d’aller à la même vitesse avec Alex, et quand parfois je vais un peu plus vite, je m’arrête pour l’attendre et faire une petite pause ensemble. L’effort est malgré tout assez sportif pour moi mais pas insurmontable, et pour Alex l’effort a été plus intense et difficile. (Selon ses dires).

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Ah bah faut pas glisser...

Ah bah faut pas glisser…

 

Sable volcanique

Sable volcanique

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Faut nettoyer le terrain sois même !

Faut nettoyer le terrain sois même !

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Une pause s'impose ! (non en fait j'attends Alex ! chut !)

Une pause s’impose ! (non en fait j’attends Alex ! chut !)

 

bah lui, il n'est pas prêt d'arriver !

bah lui, il n’est pas prêt d’arriver !

Mais nous y sommes parvenu tout de même, et ce en 1h45, en se faufilant sur la crête des deux anciens cratères. Nous arrivons au sommet du mont Hoeï à 2963 mètres et restons là une bonne heure pour manger un bout et se réhydrater. Nous sommes entourés de nuages et nous ne voyons pas à 20 mètres. Nous repasserons pour voir le mont Fuji ! La température est de dix degrés et nous enfilons nos doudounes. Nous prenons quelques photos de la borne qui atteste notre passage et redescendons dans le brouillard.

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La descente sera plus « marrante » car nous pouvons glisser dans le sable volcanique en faisant quand même attention de ne pas tomber dans le cratère ! Nous aurons mis quatre heures au total pour monter et redescendre mais en prenant notre temps et en nous arrêtant pas mal à la descente pour admirer le paysage lors des rares éclaircis.

Alex, à toi ne nettoyer le terrain !

Alex, à toi ne nettoyer le terrain !

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Ah, ça caille !

Ah, ça caille !

 

J'ai laissé mon empreinte artistique sur le Fuji ! (Lolo)

J’ai laissé mon empreinte artistique sur le Fuji ! (Lolo)

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On a été là !

On a été là !

 

On a fait tout ça !

On a fait tout ça !

Nous reprenons la bus à la cinquième station tout de suite en arrivant, et commençons à nous re-déshabiller, car en bas il fait toujours 35 degrés !

Après une bonne douche à la guest house nous nous reposons un peu dans la chambre climatisée tellement dehors il fait chaud et humide. Le soir venu nous décidons de trouver un petit restaurant, aussi conseillé par la G.H. et nous arpentons les rues de la ville toutes aussi désertes les unes que le autres, avec toujours des boutiques à l’abandon. Nous remarquons aussi que certains magasins encore ouverts préparent des festivités en confectionnant des petits chars de fleurs pour une fête locale.
D’autres commerces fermés dans l’après-midi laissent tout leur étalage sur le trottoir sans personne pour le surveiller, fruits légumes, bazar, etc. Mais nous sommes au Japon, le pays du respect, et ici, on ne vole pas.

Après avoir marché de long en large sans trouver « notre » resto, nous entrons finalement dans un des seuls ouvert à 20h, car ils ferment de bonne heure. C’est propre. Quelques tables, deux mamies dînent avec une quantité de plats impressionnante sur leur table, la serveuse a surement l’âge de la retraite, et le cuisto dans sa cuisine ouverte n’a plus d’âge. Nous commandons un peu au hasard du « Fried chicken » des beignets de poulet, mais du vrai poulet, pas des nuggets, huit bon gros morceaux frits avec de l’ail. Délicieux et copieux. On demande un « doggi-bag » que l’on garde pour le déjeuner de demain.

A suivre… pour voir le mont Fuji


8 Responses

  1. Mamounette dit :

    Bonjour ou bonsoir les gaijins, après des fesses callipyges vous voilà, certainement, avec des genoux à toute épreuve.
    Vous allez nous revenir avec des corps d’athlète.

    Heureusement qu’il y avait de la brume et que vous ne voyiez pas le sommet de Fuji, la montée paraissait peut-être moins éprouvante.

    Neige ou pas neige sur le Fuji ? Vous le saurez au prochain épisode …
    Gros gros bisous à nos deux oiseaux et aux deux oisillons.
    Mamounette

    • FreeAs2Birds dit :

      Coucou, pour les corps d’athlètes, c’est bon, avec les kilos perdu et l’exercice !
      Nous avons quand même aperçu le haut du mont Fuji lors des rares éclaircies, et il n’y avait pas de neige…, mais comme nous allions au mont Hoeï plus bas, ça a été !
      En revanche avez vous traduit le mot Gaijin ? Et avez vous fait le parallèle du titre avec le titre d’un film ?
      J’attends votre réponse, lol !
      Gros bisous
      Les 2 Birds

      • Mamounette dit :

        Bonjour ou bonsoir les Oiseaux,
         » Gaijin » : c’est comme nous les « horsains » (pour les non Normands), pour les Japonais ce sont des Étrangers. C’est pour celà que j’avais mis dans mon précédent commentaire  » bonjour ou bonsoir les gaijins ».
        En ce qui concerne le film, je donne ma langue au chat…

        Gros, gros bisous
        Mamounette

        • FreeAs2Birds dit :

          Tout à fait, gaijin c’est bien les étrangers, ou gens de l’extérieur, et pour le titre, c’était en référence à Diane Fossey et le film qui lui était consacré, « gorilles dans la brume ».
          Voilà ! Gros Bisous
          les 2 Birds

  2. Mamounette dit :

    C’est peut être « stupeurs et tremblements » tiré d’un livre d’Amélie Nothomb ?
    Mamounette

  3. Mamounette dit :

    Bonjour ou bonsoir les Oiseaux,

    Pour information :
    Aujourd’hui le 13 octobre 2015, les premières neiges sur le Fuji sont tombées.

    Gros, gros bisous
    Mamounette

  4. Jollivet Josiane dit :

    Bravo pour toutes vos expéditions et merci pour les photos qui nous font oublier la grisaille normande. Bisous a tous les 2 et à Minou si elle est encore avec vous

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