Auteur : Laurent /

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Vendredi 10 juillet, nous arrivons à Kobé, ou plus exactement Suma à côté de Kobé vers 18h00 et sortons directement sur la passerelle de la gare qui donne sur la plage. Ça change de voir enfin la mer, et de sentir la brise marine qui rafraichit un peu, de ce temps là.

Nous regardons la plage du haut des escaliers de la station en attendant Shomon qui arrive cinq minutes plus tard. Contents de se revoir après une semaine nous partons à pied jusqu’à chez lui, à 300 mètres de la plage, mais ça grimpe dur, et avec le sac sur le dos… Alex a encore la chance que Shomon lui porte le sien, privilège des femmes. Mais ça n’est pas grave ça fait bosser les cuisses et mon genou du coup s’en ressent moins.

Nous arrivons dans une résidence de quatre étages, presque neuve, toute propre, et nous montons chez lui au deuxième, d’où on peut apercevoir la mer par les fenêtres. Nous buvons du thé froid et discutons comme ça en attendant sa femme, Wakaba. Elle arrive vers neuve heures après sa longue journée de travail et nous faisons les présentations. Elle a 30 ans et travaille pour la société Général Electric où elle est commerciale. Elle est très gentille et très douce. Tous deux nous préparent le dîner, à base de riz, poisson cru, salade, poulet, des algues, et des poissons minuscules d’un centimètre qui servent à assaisonner le riz, le tout arrosé de sauce soy, et une genre de vinaigrette, et bien sûr une soupe miso.

Samedi matin, Shomon est parti louer une voiture, Wakaba et nous, préparons le matériel pour aller camper. Nos partons dans les montagnes. La voiture chargée, départ 13h30 pour 3h00 de trajet. Nous prenons l’autoroute et nous sommes rapidement entourés de petites montagnes verdoyantes. Mais comme me dit Shomon : « dès que tu sors des villes c’est toujours comme ça. » Le japon étant volcanique !  Nous nous arrêtons quelques kilomètres avant la camping pour faire des provisions. Viande, légumes, saucisses, bières, pour notre dîner, le déjeuner étant un peu passé à le trappe.

Shomon me propose de conduire et c’est donc l’occasion pour moi de conduire pour la première fois au Japon, soit le volant à droite et à gauche de la route. La voiture étant automatique c’est déjà moins compliqué ! Et c’est parti pour une dizaine de kilomètres qui se passent bien, même si Shomon n’est pas trop rassuré par moment.

Arrivés au camping dans les bois, le Shikusa Nature Land, dans les montagnes. Il est presque désert, nous montons les tentes rapidement et allons nous installer sous un abri en bois avec bancs et table.

On prépare le repas tranquillement en sirotant une bière fraiche. Viande de boeuf et porc sauce soy et ail, pommes de terre, courgettes, oignons et noodles. Un vrai festin !

Vers 20 heures nous partons direction un Onsen repéré sur le trajet. Les Onsens sont les bains typiques japonais très chauds, généralement communs, intérieurs ou extérieurs, dont l’eau est issue de sources volcaniques parfois réputées pour leurs propriétés thérapeutiques. On y prends une douche pour se laver avant d’y entrer. La nudité y est de rigueur mais les hommes et les femmes sont séparés.

Nous restons jusqu’à la fermeture, soit 21h00 et repartons complètements détendus à notre campement.
Nous restons à discuter un peu devant la tente, mais on va surtout faire bruler les mini feux d’artifice que Shomon a acheté au magasin et vers 22h00, tout le monde au lit.

Réveil au chant des oiseaux vers 8h30, Shomon et Wakaba sont déjà debout et je dis à Alex qu’il est 10h30 pour qu’elle se réveille. Technique éprouvée depuis de nombreuses années qui fonctionne encore pas mal ! Nous rejoignons nos amis pour un petit déj japonais, noodles, saucisses, courgettes, oignons, et thé froid, accompagné quand même pour nous d’un café…

Vers 11h00, le campement est plié et nous quittons le camping. Sur le trajet nous passons près d’une rivière qui descend entre de petits rochers, où quelques personnes sont venus camper et faire un barbecue. Nous décidons de nous arrêter, profiter de cet endroit très sympa. On s’assoit au bord de l’eau, Shomon va chercher son caleçon de bain et se jette direct dans l’eau.
Les filles ne veulent pas se baigner, et même si l’eau est très froide, je vais me changer pour y aller à mon tour.
Une fois dedans je prononce la phrase entendu des milliards de fois : « au début, elle est froide et après ça va ! ».

Effectivement elle doit être à 12 degrés, mais au bout de deux minutes la couche supérieur de l’épiderme étant gelée, on ne sent plus le froid !

Bref, on s’éclate avec Shomon comme des gamins dans le courant qui nous porte, pendant que les filles cuisent au soleil.
Une fois s’être bien amusés, nos reprenons la route.

En arrivant sur Kobé nous nous arrêtons au supermarché pour faire des courses pour le diner, étant donné que l’on doit préparer une recette française pour nos amis.
Nous rentrons à l’appartement, et nous nous mettons au travail. Alex a émincé les oignons, et l’ail. Je les mélange avec la viande haché, à mains nues, avec, le persil frais les herbes de Provence, le jus de tomate, l’huile d’olive, sel, poivre.

Nous pré-cuisons la viande à la poêle, (vieille technique pour gagner du temps), Alex prépare le plat de cuisson, évide les tomates, et nous les remplissons de la farce. Et oui, ce soir nos amis japonais goûterons les fameuses tomates farcies !
Elles seront servies avec à côté une petite purée maison à la crème, assortie d’une sauce au jus de viande et une sauce au bleu. Nous innovons car Shomon et Wakaba adorent le fromage français et notamment le bleu.
Le tout accompagné d’un petit rosé californien bien frais. C’est dure la vie !

Ce sera pour tous, je crois, un régal. Et ils sauceront avec du pain d’ailleurs tout les deux, ce qu’il ne font pas d’habitude car ils ne mangent pas de pain !

Un petit thé pour faire passer et voilà…

Lundi matin, Wakaba part pour le travail de bonne heure tandis que Shomon a encore un jour off, avant de prendre son nouveau travail de professeur de japonais pour les étudiants étranger.

Nous nous levons vers 10h00 et travaillons sur le blog jusqu’à 13h00.

Puis nous partons en ville faire quelques courses pour se faire un pique-nique sur la plage. Nous allons pour cela, comme à notre habitude, au seven/eleven du coin (petite épicerie qu’on trouve partout en Asie), deux barquettes de nouilles en salade et banane, ça fera l’affaire !

On mange sur la jetée, puis on va se faire bronzer sur la plage. Enfin moi surtout sous le parapluie, car ça tape aujourd’hui, et comme dit le proverbe du jour : sans crème solaire, c’est d’un homard que tu auras l’air !
Mais ça fait quand même plaisir car c’est la première fois que l’on retrouve un plage depuis notre départ.

Deux bonnes heures plus tard, ramolis par le soleil, nous nous décidons quand même à bouger, et à retourner à l’appartement, sans oublier notre quatre heures bien mérité, deux petits pancake chacun ! Mais tout ça pour mieux travailler sur nos articles…

Wakaba rentre du travail vers 21h00, et Shomon se met au fourneaux pour nous préparer un délicieux poulet Thaï, que nous dégustons tous les quatre suivi d’une douceur, des yaourts à l’Aloé véra. Et oui ici c’est très courant, et quand on y a gouté…

Après le repas c’est l’occasion pour digérer de faire une partie de console Wii, ou l’on se mesure au tennis, golf, et base-ball.

Et vers 23h00, tout le monde au lit dans une chaleur écrasante.

Mardi 14 juillet, levé vers 9h00… (à suivre)

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