Auteur : Laurent /

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Ça y est nous sommes au Japon !

Nous passons ensuite au contrôle des douanes à proprement dit, soit la fouille des bagages. Et le reniflage par des labradors.
Nous nous approchons de l’agent qui, très courtoisement, nous pose quelques questions, me demande d’ouvrir mon sac, s’étonne en voyant mes appareils électroniques, mais toujours avec un grand sourire, politesse et de façon cordiale, tout en parlant doucement. Il m’aide même à ranger mes affaires, et me remercie gentiment de nous être soumis à ce contrôle. Incroyable !
Nous avons changé d’univers.
Nous sommes au pays de la politesse, de la bienveillance, du respect… et du silence ! Ca fait du bien.
Shomon, lui, en tant que japonais, peut être, potentiellement plus suspect que nous au regard des autorités, aura le droit à la fouille complète de tous ses bagages ! Nul n’est prophète en son pays…

Nous nous retrouvons tous à la sortie et nous laissons diriger par Shomon. Nous prenons une navette qui nous emmène au métro et là, pas de distributeur d’argent, et donc pour nous, pas de Yens !
Donc pas possible de prendre le métro. Heureusement Shomon nous avance. La machine pour les billets est une « usine à gaz » pour nous car tout est écrit en japonais.

Bref, nous prenons tous le métro, et faisons une halte à la gare centrale d’Umeda, à Osaka pour retirer enfin de l’argent, rembourser Shomon et prendre nos billets de train pour Kyoto. Nous faisons nos au revoir à tout le monde, Antoine et Anne-laure, Tobbias, Shomon, et nous montons dans le « Rer » local. Evidemment, rien à voir ! Le train est large, de couleur bordeaux à l’extérieur, comme neuf, et à l’intérieur il y a de la place, les sièges sont en velours vert, les parois en faux bois, avec un petit style anglais, et tout est parfaitement nickel. On mangerai parterre !
La particularité des fauteuils dans ce train est, qu’au terminus, ils s’inversent automatiquement pour se mettre dans le sens de la marche. Le train est climatisé, et les gens sont très silencieux. Il est même écrit sur les vitres : « Nous recommandons aux personnes de ne pas parler au téléphone pour ne pas déranger ». Encore une fois nous avons changés d’univers !

Nous arrivons à Kyoto et sortons du train après avoir récupéré une carte à l’office du tourisme, et après qu’Alex soit allé au fameux toilettes japonais, d’où elle est sortit en rigolant, après l’aventure avec la « douchette japonaise »…

Il est 13h00 et nous faisons nos premiers pas dans la ville de Kyoto, dans le quartier Gion, appelé aussi le quartier des Geishas, et nous rejoignons en quelques minutes le « Jam hostel ». Mais comme la réception est fermée entre 11h00 et 15h00, nous allons à quelques pas, à côté, dans un petit square à l’ombre, car il fait soleil et bien 30 degrés. Nous en profitons pour manger nos restes de muffins du petit déj, et une banane.

Notre premier image du japon que l’on pensait être un cliché, passe juste devant nous. Un homme en kimono avec de tongs hautes en bois, et cinq minutes plus tard, une Geisha. Donc ça n’est pas un cliché…

 

Nous remarquons aussi toutes les minuscules voitures carrées, très répandues ici.

Marre d’attendre, nous décidons d’aller un peu dans le quartier malgré notre barda, boire un café dans un petit salon de thé, climatisé. Et là nous commençons à goûter à l’accueil à la japonaise. Un grand bonjour avec sourire dès notre entrée, un verre d’eau fraiche servi, avec des serviettes chaudes pour les mains.
Une telle courtoisie est si peu habituelle dans notre pays…
Bref, nous prenons notre café, et retournons à notre hostel.

Accueil mitigé en revanche du gars de l’accueil qui fait le « minimum syndical ». L’hostel est nickel, mais sans parti commune, ou seulement une pièce de deux mètres carré pour boire son café. Ça fait plus hôtel qu’auberge de jeunesse…
Nous prenons une douche et partons explorer le quartier après un arrêt au market du coin pour une petite collation de wrap.
Nous nous baladons dans  les petites ruelles, aux petites maisons traditionnelles en bois, bambous, petits rideaux de tissus à l’entrée, plantes décoratives, bonsaï, etc.

Il y a aussi beaucoup de restaurants dans le coin, et nous croisons d’ailleurs une vraie geisha, coiffure sophistiquée, le visage peint en blanc, lèvres rouges et blanches, (qui signifie qu’elle n’est pas encore expérimentée…) qui sera malheureusement poursuivie telle une star par les touristes dans la rue, pour avoir une photo… (regardez les tongs !)

Les « vrais » geishas, le soir, vont dans les restaurants chics où elles sont invitées par de riches clients.

Nous sommes surpris de voir autant de femmes habillées en Kimono traditionnel avec des tongs en bois, et chaussettes blanches « spéciales tongs », mais nous avons rapidement l’explication, car dans certaines boutiques ils en font la location pour les touristes.

Alexandra n’a pas résisté, elle en a essayé un sur le marché…

Enfin d’après midi, nous décidons d’aller dans un market de quartier, comme recommandé dans notre guide touristique, pour acheter des plats préparés, frais. En fait, comme ils jettent la nourriture fraiche tous les jours, ils soldent les plats, en fin de journée ce qui revient à avoir des plats jusque moitié prix. Une bonne affaire pour nous, qui nous permet de manger pour 800 yens à deux, soit environ 5,50 euros ! Ce qui est très peu cher au Japon.

Après avoir manger à l’hostel, nous restons nous reposer jusqu’à demain.

 

Vendredi 3 juillet, nous faisons la grasse mat’ et prenons notre petit déj vers 10h, avant d’aller au marché du quartier. Un marché couvert fait de petites boutiques et échoppes de toutes sortes, surtout de la nourriture.

Notre première surprise arrivés sur place, est la diversité des produits, que nous ne connaissons pas pour la plupart, puis la propreté des étalages, et le soin apporté à la présentation. Tout est finement préparé, minutieusement, avec de choses tellement sophistiquées… pour de la nourriture.
Ensuite la chose la plus « choquante» est la quantité de plastique. Tout est emballé sous plastique, même les fruits et les légumes, à l’unité, voire en portion, pour les ananas, les pastèques, etc.
Bref, ça fait un peu flipper de pousser à son paroxysme la protection des aliments …

Nous cherchons quelque chose où manger car le petit déjeuner a été frugal, et nous voyons un tas de collégiennes en uniforme (chemise banche, jupe plissée écossaise, et chaussures vernis) devant une petite boutique qui prépare toutes sortes de boulettes, au fromage, aux oignons, etc, mais des boulettes de quoi ?!

Après avoir fait notre choix, il s’agit en fait d’une boulette de pâte avec un morceau de poulpe à l’intérieur, frite, avec garniture, fromage, etc et une sauce soy un peu caramel, et de la mayonnaise. Même si la description semble écoeurante, c’est en fait très bon, et bon marché pour nos porte-monnaies de routards… 250 yens la barquette de 6 boulettes soit 1,50 euros. Et ça cale bien !

Retour 16h00 au Jam Hostel pour faire une machine de linge et nous repartons direct pour un parc qui se trouve pas très loin, à cinq minutes, et passant à travers un joli quartier de maisons japonaises typiques. Il y a quelques vendeurs de vêtements, produits locaux, d’artisanat et de snack, à l’entrée du parc. Alexandra y trouve notamment quelque chose de parfait pour sa soeur Vanessa…

Nous nous dirigeons ensuite vers le temple Kodai-ji, magnifique temple, mais fait plutôt comme une grande maison avec tatamis, et porte en bois et papier, entouré de jardins traditionnels japonais, et un petit temple au fond du jardin. Tout cela incitant à la méditation, dans une ambiance très zen.

En sortant nous apercevons un bouddha géant à l’extérieur mais dans un autre temple déjà fermé et un homme se met à sonner une grosse cloche avec un tronc d’arbre suspendu à des cordes, mais nous ne savons pourquoi…

A la sortie du temple nous nous dirigeons vers Higashiyama, l’un des quartiers de Kyoto à voir absolument. Il y a tout ce qu’il faut, à commencer par les temples les plus éblouissants, et les ruelles préservées avec ses petites maisons qui mènent jusqu’au quartier des geishas. C’est ici que nous testons la glace au thé vert, le Macha, que l’on mange sous toutes ses formes, gâteau, bonbons, etc. C’est pas mauvais, mais tout dépends où on l’achète car ça peut avoir un goût de gazon tondu…

Nous passons donc l’après-midi à déambuler dans le quartier où les superbes pousse-pousse croisent notre chemin, et quel chemin car ici les rues sont pentues.  Autant dire que ceux qui les tire ont des jambes d’athlètes, et ils n’ont pas de moteur électrique !
Nous arrivons jusqu’au temple qui vient de fermer (lui aussi !), en haut du quartier, et nous redescendons donc au hasard des rues jusqu’à notre hostel récupérer le linge que nous avions mis à laver.

Nous sortons de nouveau acheter des salades de pâtes toutes prêtes, et quatre mini yaourt (et oui au japon les yaourts ne font que 75 grammes !) et allons nous installer sur la promenade le long de la rivière, face au resto-terrasse sur pilotis. De là nous apercevons deux « vrais » Geishas dîner avec des hommes d’affaires sur la terrasse d’un resto chic.

Après notre festin, nous partons dans les ruelles aux lampions de ses fameux restaurants, de l’autre côté de la rivière et nous rentrerons tranquillement à « la base », vers 22h30.

Demain, changement de ville et couchsurfing…

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