Jeudi 4 juin au petit matin, petits déj avalés, nos sont sac prêts, mais nous ne sommes que trois !
Nous nous apprêtons à partir lorsque Doljmaa propose à un anglais à peine débarqué du train en provenance de Russie, de se joindre à nous.
Je venais de parler avec lui. Il s’appelle Ed (Edward). Encore la tête enfariné, Il n’a eu que le temps de prendre deux cafés et dix minutes pour réfléchir. Il accepte finalement la proposition car il n’a qu’un semaine en Mongolie avant de continuer vers la Chine.
Cet anglais sympathique parle un français impeccable !!!
Si ça, ça n’est pas encore un coup du destin !
Ou comme dirait notre amie Hélène rencontrée à Moscou : c’est la théorie de la synchronicité !
On saute tout les quatre dans notre van de l’armée russe après avoir fait les présentations avec notre chauffeur et notre guide-cuisinière, Dortge et Boggey. En route pour l’aventure…
Il y a six places à l’arrière, en deux rangées face à face, ce qui nous permet de pouvoir discuter tranquillement, comme dans un salon. A la sortie de la ville Dortge s’arrête, pour faire le plein des deux réservoirs de soixante litres, et Boggey, elle va faire les courses pour les premiers jours. C’est elle en fait qui préparera nos petits déjeuners et nos dîners. Quant à nous, nous faisons quelques achats de « grignotage ».
Vingt minutes plus tard, nous voilà parti. Nous empruntons d’abord une belle route où nous passons prêt de l’aéroport, puis nous quittons peu à peu la ville et ses habitations.
Le paysage devient au fil des heures de plus en plus désertique. Il y avait déjà très peu d’arbres, mais maintenant il n’y en a plus du tout.
Puis c’est au tour de la route que nous allons laisser pour emprunter des pistes, et ce pour presque la totalité de notre périple.
C’est là où le confort relatif de notre van 4×4 va changer. Ce véhicule n’étant pas vraiment conçu à la base comme une limousine, va révéler son vrai visage. La piste étant rarement plate et lisse, mais plutôt constituer tantôt, de petites vaguelettes faisant vibrer tout le camion, tantôt, d’énormes trous, et de passages de petits cours d’eau asséchés, enfin tout pour que nous soyons secoués comme dans un manège.
Bref, comme dirait l’autre, on a signer…
Cela dit, on se fait à tout, et une petite routine va s’installer au fil des jours, vu la quantité de route à faire entre les différents sites, entre trente et deux cents kilomètres. Nous passerons notre temps à discuter, partager des madeleines, chips, cacahuètes, des bonbons, petits gâteux en tout genre, chewing-gum, enfin tout ce qui fera passer le temps et que nous trouverons dans les « market » des rares villages.
Mais notre principale activité durant ces trajets, sera d’échanger avec notre ami anglais Ed, qui parle français, à qui nous apprendront tout un tas d’expressions. Du langage soutenu au plus familier. C’est d’ailleurs comme ça que l’on s’est rendu compte le nombre d’expressions que nous utilisons dans une journée. En retour, il en fera de même pour nous.
C’est un peu un comme une classe itinérante, rien de tel pour progresser.
En chemin nous croiserons alternativement, des troupeaux de vaches, chèvres, mais aussi des chevaux et chameaux sauvages où non. Ce qui constituera notre principal attraction.
Nous voilà pour cette première journée parti en direction de Baga gazriyn chuluu, où l’on va admirer le site de Granite rock.
Une formation de roches granitiques et au loin une immense vallée à perte de vue, avec rien au milieu. Là on commence à comprendre ce qu’est le Gobi.
C’est ainsi que nous rejoindront vers 18 heures, notre premier campement nomade. Au milieu de rien, quatre yourtes traditionnelles en plein vent.
Notre guide nous explique que lorsque nous arrivons chez des hôtes, la coutume veut qu’on se présente à la famille. Ils sont comme tous les nomades, éleveurs de chèvres, de moutons et parfois aussi de chevaux ou de chameaux.
Nous entrons donc tous dans la yourte familiale, nous nous asseyons un peu intimidés et nous attendons.
Il y a là une vieille dame qui s’affaire et nous propose de petits gâteaux et du thé mongol au lait avec un petit goût de céréales.
L’intérieur de la yourte est joliment décoré, pleine de couleurs, de tableaux, de photos de famille, de peluches.
Deux lits simples sur les côtés, au milieu un poêle pour se chauffer, des tapis, une table basse, une ampoule accrochée au plafond et même une télé par satellite . Et oui, toutes les yourtes sont équipées de panneaux solaires pour recharger des batteries de voiture, qui servent d’alimentation. Et ils ont bien-sur, des téléphones portables qui passent plus ou moins selon les endroits du désert.
Une fois les présentations faites, Bogguey nous emmène dans notre yourte, ou nous déposons nos affaires. Celle-ci elle est uniquement équipée de cinq lits, la table basse, plus le poêle habituel au milieu.
Pendant que Boggey nous prépare le diner, à base de légumes, patates, carottes, chou et pâtes, nous faisons un tour dehors pour admirer les paysage.
Il n’a absolument rien à perte de vue, si ce n’est que le troupeau de chèvres et moutons de nos hôtes.
Il y a beaucoup de vent, il fait à peine 15 degrés et nous tentons de faire nos vidéos.
Chacun va à son tour aux toilettes. Ah oui les toilettes !…
En Mongolie, dès qu’on sort de la ville, les toilettes sont uniquement à l’extérieur. En quelque sorte, la cabane au fond du jardin.
Constituées donc souvent d’une cabane en bois avec ou sans porte, ou simplement de quatre piquets avec une toile tendue autour, ou un muret de pierres, toujours tournée à l’opposé des yourtes, mais avec une vue imprenable sur la steppe !
Là où ça se complique un peu, c’est l’intérieur. Deux planches posées au sol écartées d’une vingtaine de centimètres, et un trou en dessous plus ou moins profond, plus ou moins rempli… On évacue les mouches, on se bouche le nez et en avant !
Autant dire qu’au début c’est difficile… Mais bon c’est comme ça, et on va s’y faire.
Boggey nous appelle pour le diner et nous rentrons tous dans la yourte ; d’autant plus qu’il ne fait pas chaud dehors.
La mamie qui nous a accueillie entre soudain pour allumer le poêle, et là surprise, elle l’alimente, non pas avec du charbon ou du bois mais avec des crottes séchées de chameaux, vaches, etc, constituées à 80 pourcent d’herbe.
Il est 22h30, chacun saute dans on duvet, au lit.
Levé 8 heures, Boggey nous apporte notre petit déjeuner, car nous partons à 9 heures.
Nous prenons la route pour quatre heures. Nous nous arrêtons vers 13 heures dans un petit village pour mettre de l’essence et faire une pause déjeuner. Le resto où Dortge, notre chauffeur s’arrête habituellement est fermé et il ne trouve qu’un « resto route », en fait deux petites yourtes pour les routiers.
Là nous mangeons des dumpling, sorte de gros raviolis chinois fourrés à la viande. Sauf que dans ceux là, la viande se fait rare, et c’est plutôt des raviolis à la graisse, que nous mettrons la journée à digérer. Ecoeurant.
Nous arrivons dans l’après-midi à tsagaan Suvargaaux, pour voir d’en haut, les white stuppa, formation de sédiments calcaire, qui constituaient le fond de l’océan il y a dix millions d’années. On distingue toutes les époques, par les couches de différentes couleurs sur la tranche de ces formations. Et avec le soleil, les couleurs changent, c’est sublime. On a l’impression de revenir à l’époque préhistorique.
Boggey nous invite à descendre, pour voir tout ça d’en bas. Nous prenons le temps d’admirer ce paysage et une fois les habituelles photos et vidéos prisent nous remontons dans le van.
Nous reprenons la route pour aller dans une nouvelle famille nomade.
Présentations faites, nous allons voir un troupeau de chameaux dans le camp. Les petits sont attachés à une corde, ce qui fait que les adultes ne s’en vont pas… Et nous en profitons donc, pour filmer et improviser des sketchs avec les chameaux adultes.
Un van rempli de cinq 5 Coréens à débarqué un peu après nous, et ils photographient les chameaux sous toutes les coutures.
Le soir Boggey, nous montre comment jouer aux osselets, des vrais, os de chevilles de différents animaux, moutons, chèvres, etc. Ce qui permet à l’unique enfant de sept ans, de la famille, au nom imprononçable, de jouer avec nous.
22 heures, tout le monde au lit.
Bonjour ou bonsoir les Oiseaux,
Un désert est en principe une zone de terre stérile et très peu propice à la vie.
Mais par votre reportage et photos, je constate que pour vous ce territoire de Goby a été généreux :
En nouveaux paysages,
en découverte des élevages (chameaux, etc. ),
l’habitat pas ordinaire : les yourtes et la déco très colorée (sans oublier les toilettes au fond du jardin ),
en rencontres humaines : les autochtones, l’Anglais francophone et… ,
sans compter sur le côté gustatif de l’alimentation .
C’est vrai, je vous envie sauf pour » le petit coin « ⛔️.
Au plaisir de lire la suite
Gros, gros bisous
Bonjour ou bonsoir les Oiseaux,
Un désert est en principe une zone de terre stérile et très peu propice à la vie.
Mais par votre reportage et photos, je constate que pour vous ce territoire de Goby a été généreux :
En nouveaux paysages,
en découverte des élevages (chameaux, etc. ),
l’habitat pas ordinaire : les yourtes et la déco très colorée (sans oublier les toilettes au fond du jardin ),
en rencontres humaines : les autochtones, l’Anglais francophone et… ,
sans compter sur le côté gustatif de l’alimentation .
C’est vrai, je vous envie sauf pour » le petit coin « ⛔️.
Au plaisir de lire la suite
Gros, gros bisous